Notre approche environnementale
9. janvier 2024 | Montréal, Canada
Northvolt a obtenu les permis nécessaires pour commencer les travaux sur le site. Quelles sont les conditions pour l’obtention de ces permis et qu’allons-nous mettre en place pour compenser notre impact ? Nous répondons à vos questions.
Il est important de rappeler le passé industriel du site sur lequel nous procéderons à nos opérations. Notre site, d’une superficie d’environ 170 hectares, a servi pendant 120 ans à produire des explosifs et des produits chimiques. En 1999, il a fait l’objet d’un programme de démantèlement et de réhabilitation afin de le rendre conforme aux usages commerciaux et industriels. Des travaux de décontamination ont eu lieu de 2012 à 2015.
La protection de l'environnement est importante pour nous et faire partie de l'ADN de notre organisation alors que notre principal objectif consiste à fabriquer la batterie la plus verte au monde. Afin de bien connaitre la réalité de notre terrain, des biologistes ont réalisé une analyse de la faune et de la flore durant une période de 500 heures entre juin et septembre afin d'identifier les espèces vulnérables.
Dans le cadre de la réalisation de nos travaux, notre démarche environnementale s'appuie sur la séquence « éviter-minimiser-compenser » Voici comment s'articulera cette démarche:
Éviter et minimiser
Lorsque possible, nous avons pris les mesures afin d'éviter au maximum les secteurs sensibles. Par exemple, afin d'éviter un milieu humide d'importance, nous avons notamment relocalisé une station électrique prévue initialement à cet endroit. Ensuite, nous avons aussi réfléchi aux contraintes environnementales du site en évitant les cours d'eau intermitents et permanents du site et en instaurant une zone limitrophe de 10 mètres en bordure de ceux-ci. Nous avons également évité les zones inondables.
La présence des espèces menacées a fait également partie de notre réflexion. Ainsi, afin de protéger un individu de petit blongios, nous allons éviter ses habitats potentiels de nidification. De plus, afin de protéger un individu de tortue molle à épines, nous allons mettre en place l'ensemble des mesures nécessaires afin de préserver son habitat et éviter l'empiètement dans cette zone durant les travaux.
Compenser la perte des milieux humides
Bien que nous déployions des efforts considérables afin d’éviter et de minimiser au maximum notre impact, il ne sera pas possible de les éviter complètement. Ainsi, nous avons pris l'engagement envers le ministère de l’Environnement de compenser la perte des milieux naturels en entreprenant un vaste projet de compensation d'une superficie visée de 50 ha sur un autre site, qui comprendra un milieu boisé d'une superficie suffisante pour être utilisé par la faune.
Ce projet est complexe et commence par l’identification d’un site à protéger et l’établissement d’un protocole de conservation. Ce site doit être déterminé dans les 36 mois suivant la délivrance de l'autorisation et les travaux de restauration ou conservation devront être réalisées dans les 36 mois suivant le choix de l'emplacement. De plus, un suivi du site sera fait dans les années 1, 3 et 5 de sa création et/ou restauration.
Finalement, nous avons pris l'engagement de replanter dans une proportion de 2,5 :1 tous les arbres vivants coupés sur le site. Notre objectif est d’en replanter une quantité importante directement sur notre terrain.
Vous avez des questions sur notre projet à propos de:
- La réalisation de nos travaux ? Consultez notre article à ce sujet ici.
Ci-bas, vous trouverez également une foire de questions à propos de l'environnement. Si vous n'y trouvez pas la réponse que vous cherchez, contactez-nous au bonjour@northvolt.com.
Foires aux questions
1. Quelle partie du projet est-elle soumise au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)?
- Les mécanismes d’autorisations environnementales sont déterminés par le gouvernement du Québec;
- Dans le cadre d’une vaste revue de nos opérations, le ministère a conclu qu’un BAPE devait être réalisé pour l’usine de recyclage sur notre site, appelée Revolt;
- En effet, les tonnages de production annuels de Revolt atteignent les seuils qui déclenchent un examen du BAPE;
- Malgré tout, nous rendrons disponible un maximum d'information aux citoyens afin qu’ils soient bien informés sur la nature de notre projet;
- De plus, afin de pouvoir réaliser les travaux, nous allons déposer l’ensemble des demandes d’autorisations ministérielles nécessaires au MELCCFP.
2. Quelle sera la démarche pour retirer les arbres du site?
- Notre démarche environnementale s'appuie sur la séquence ''éviter-minimiser-compenser'', c'est-à-dire que prenons des mesures pour minimiser notre impact et compenser l'incidence de nos travaux;
- Ainsi, nous retirons seulement les arbres nécessaires dans le cadre de la réalisation des travaux et éviterons la coupe d'arbres si cela n’est pas nécessaire;
- Nous avons réalisé une étude et nous devrons retirer 8 730 arbres à retirer et 5 365 arbres morts (plus du tiers);
- Nous avons pris l’engagement de replanter 24 000 arbres, soit dans une proportion de plus de 2,5 : 1 des arbres vivants;
- Notre objectif est d’en replanter une majorité directement sur le site et, ensuite, échanger avec les deux municipalités quant à des partenariats éventuels;
- Quant aux arbres retirés, nous avons conclu un partenariat avec le Centre valorisation du bois urbain (CVBU), un organisme à but non-lucratif qui s’assurera que tout le bois coupé soit valorisé, et qu’une partie puisse être redonnée aux communautés avoisinantes. Nous prévoyons aussi qu’une partie du bois restant puisse être utilisée comme revêtement de certains bâtiments sur le site.
3. Qu'allez-vous faire si vous identifiez des espèces menacées sur le site dans le cadre de la construction?
- Tout d'abord, des biologistes ont réalisé une analyse exhaustive de la faune et la flore durant une période de 500 heures entre juin et septembre afin d'identifier les espèces vulnérables;
- Les travaux vont respecter les règles les plus strictes pour la protection de la biodiversité;
- Un biologiste sera sur place lors de la réalisation des travaux;
- Les travailleurs recevront une formation afin de leur présenter les enjeux liés à la biodiversité et reconnaître les animaux présents sur le site;
- En cas d'observation d'animaux, une procédure sera déclenchée:
- À la vue d'un animal dans la zone de travaux, le travailleur procède à un arrêt des travaux pour identification;
- Si l'animal est sur la liste des animaux sensibles le travailleur avise son superviseur et installe une barrière physique dans un rayon d'environ 10m autour du site d'observation;
- Le biologiste confirme ou infirme l'espèce en question avant la reprise des travaux dans cette zone;
- Si l'espèce nécessite un déplacement, un biologiste certifié procède au déplacement de l'animal vers une zone identifiée à cet effet où des travaux ne sont pas réalisés;
- Durant cette période, les travaux sont déplacés vers une autre partie du site;
- Le biologiste présent sur site est en contact avec les autorités ministérielles pour signaler l'observation et effectuer le déplacement de l'animal jugé sensible;
- Dans les cas où un déplacement est nécessaire, un rapport d'événement sera produit.
4. Est-ce que le site sera décontaminé?
- Le site a servi pendant 120 ans à la production d’explosifs et de produits chimiques;
- Il a été contaminé de 1878 à 1999, puis laissé vacant;
- Des efforts de remise en état ont été effectués dans les années 2010;
- Les niveaux de contamination résiduels des sols se situent entre A et C (A-B et B-C) et n’exigent pas une décontamination pour des activités industrielles;
- Sur le site, il reste une zone de contamination qui dépasse les critères. Dans l’éventualité où cette zone ferait l’objet de travaux de décontamination, Northvolt soumettra préalablement un plan de réhabilitation au ministère de l'Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).